Recommandation 6 : Orexigènes

6. Place des orexigènes et des médicaments anti-cachectisants

Nutrition chez le patient adulte atteint de cancer (recommandations SFNEP 2012)

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La réduction des ingesta (par anorexie, obstacle mécanique, douleur,…), en cancérologie, est un des mécanismes majeurs à l’origine de la dénutrition et de la perte de poids.

Il n’est pas recommandé, en cas d’anorexie, d’utiliser systématiquement des médicaments orexigènes (avis d’experts).

En l’absence d’étude, il n’est pas recommandé d’utiliser les orexigènes en périopératoire, en radiothérapie ou radiochimiothérapie en phase curative (avis d’experts).

En situation palliative ou palliative avancée, si la perte de poids est préjudiciable au projet de vie ou si l’hypophagie est une plainte caractérisée du patient, il est recommandé de mettre en place un traitement orexigène en parallèle des mesures diététiques et de la complémentation nutritionnelle orale (avis d’experts).

En cas d’indication retenue à la prescription d’orexigènes, il est recommandé d’utiliser :

  • l’acétate de mégestrol ou l’acétate de médroxyprogestérone (grade A), en traitement de moyenne durée (2 à 3 mois), à la posologie respective de 160 à 480 mg par jour pour l’acétate de mégestrol et de 500 à 1000 mg par jour pour la médroxyprogestérone (avis d’experts).
  • la prednisolone (grade B) en traitement de courte durée (2 semaines) à une dose initiale entre 30 et 60 mg par jour (0,5 à 1 mg/kg par jour) (ou de dexaméthasone 4 à 8 mg par jour) (avis d’experts) avec nécessaire réévaluation pour une poursuite du traitement n’excédant pas 4 semaines.

Il est recommandé d’évaluer l’efficacité du traitement (échelle analogique ou calcul des ingesta) (avis d’experts) et de surveiller cliniquement la survenue d’éventuels effets secondaires (grade A). Il est recommandé de ne pas utiliser de combinaisons de plusieurs médicaments à effet orexigène (avis d’experts).

Il est recommandé de ne pas utiliser les cannabinoïdes (grade B), le sulfate d’hydralazine (grade B), la pentoxyfilline (grade C), la nandrolone (grade C), l’étanercept et l’infliximab (grade B).